Qu’est-ce qu’une dune littorale ?

Les dunes littorales se forment le long des côtes basses où l'apport de sédiments par les transits littoraux et les vents permettent l'accumulation de sable sur les plages. Avec 500 kilomètres de côtes, le littoral atlantique constitue le plus grand complexe dunaire au niveau européen.

La typologie des dunes atlantiques

Ces milieux possèdent une structure organisée en bandes parallèles à la côte, au sein desquelles les conditions environnementales et la granulométrie du sable vont conditionner l’organisation de la végétation. En se dirigeant du haut de plage vers la dune boisée, différents faciès dunaires sont rencontrés :

Ces faciès se caractérisent par une végétation propre, jouant un rôle décisif dans l’édification et la stabilisation des dunes littorales.

La végétation s’organise notamment selon des gradients de psammophilie (« qui aime le sable ») et d’halophilie (« qui aime le sel »). Malgré des conditions de vie drastiques (vent, embruns, ensoleillement et sécheresse), la végétation dunaire a su s’adapter à cet environnement en développant des stratégies et des adaptations morphologiques. C’est le cas de l’oyat qui, par son système racinaire très développé et sa psammophilie, participe au maintien des sables dans les zones de remaniement sableux.

Les dunes face à l’érosion côtière

Lors des tempêtes, les dunes constituent une réserve de sable face à l'érosion des vagues : l'attaque directe des déferlantes entaille la dune et le sable érodé transite dans les petits fonds. Il remonte normalement lors des périodes de calme sous l'action des houles. Ainsi, les dunes sont des outils naturels de protection de la côte face aux risques et aléas côtiers. Cependant, la pression exercée par le tourisme avec notamment le piétinement, entraine une dégradation de la végétation. En étant ainsi fragilisées, les plantes dunaires ne peuvent plus, ou moins bien, piéger le sable essentiel à la pérennité de la dune, entrainant alors une perturbation du fonctionnement naturel et la rendant plus sensible à l’érosion.

Le cas de l’ile de ré

Sur l’Ile de Ré, les cordons dunaires s’étendent sur près de 20 km soit presque un tiers du littoral :

  • Au Nord au niveau de la Conche des Baleines et de Tousse Chemise.
  • Sur la façade Sud-Ouest, aux abords d’Ars-en-Ré (forêt de la Combe à l’Eau), de La Couarde sur Mer (forêt Henry IV) et du Bois-Plage-en-Ré.

Les estrans sableux sont relativement étroits et les surfaces de déflation éolienne sont donc limitées. Par ailleurs les tempêtes récentes (Xynthia en février 2010 et hiver 2013-2014) ont fortement attaqué l’avant-dune. Ainsi, les faciès de haut de plage et de dune embryonnaire sont inexistants et la dune-blanche présente un profil en falaise faiblement végétalisé.