Cellules sédimentaires

La cellule sédimentaire est une portion du littoral ayant un fonctionnement sédimentaire relativement autonome par rapport aux secteurs voisins. Les limites des cellules sont, soit des ouvrages maritimes, soit des obstacles naturels importants (embouchures, caps,...) qui bloquent ou modifient le déplacement du sable sous l’action des houles (transit littoral). La subdivision du littoral de l’Ile de Ré en douze cellules sédimentaires s’appuie sur les grandes unités physiographiques :

Cellule 1.1 - Pointe de la Baleine à la Pointe du Lizay

Cette portion du littoral est composée essentiellement de dunes, à l’exception de la partie occidentale fixée par des épis et des digues. L’estran est essentiellement sableux, sauf à proximité des pointes de la Baleine et du Lizay où des platiers rocheux affleurent à basse mer. Les processus érosifs sont intenses sur ce secteur avec un entraînement de sables vers la Pointe du Lizay sous l’influence d’une dérive littorale Ouest-Est et d’une forte déflation éolienne.

Cellule 1.2 - Pointe du Lizay au Fier d’Ars

Cette cellule est segmentée par des épis dans la partie Nord puis d’une flèche sableuse (dunes de Trousse-Chemise) jusqu’à l’entrée du Fier. L’estran est constitué d'un platier rocheux de la Pointe du Lizay à La Redoute, puis il est composé de sables jusqu’au Fier d’Ars. Les processus érosifs sont faibles dans les secteurs endigués qui captent une partie du transit littoral. Au niveau de Trousse-Chemise, siège de fortes interactions avec le banc du Bûcheron, les processus érosifs s’accentuent notablement.

Cellule 1.3 - Fier d’Ars

Le Fier d’Ars constitue une vaste baie sablo-vaseuse de 800 hectares. Cette portion du littoral est entièrement endiguée et présente une tendance au colmatage.

Cellule 1.4 - Fier d’Ars à la pointe du Grouin

Cette portion du littoral, qui s’étend sur 5 km entre la pointe sableuse de la Lasse à l’Ouest et la Pointe du Grouin constituée de galets à l’Est, possède un estran rocheux. Cette zone, où alternent digues, falaises et enrochements, connaît des processus érosifs faibles à l’exception de la pointe de la Lasse qui est extrêmement mobile.

Cellule 2.1 - Fosse de Loix

Ce secteur est entièrement endigué et l’estran est de nature sablo-vaseuse. La zone présente une tendance au colmatage.

Cellule 2.2 - Fosse de Loix à Saint Martin

Cette portion du littoral, majoritairement bordée par des ouvrages longitudinaux, possède un estran rocheux et connaît des processus érosifs faibles.

Cellule 2.3 - Saint Martin à la pointe des Barres

Ce secteur est composé en limite Nord-Ouest d’une falaise de 5-6 mètres puis de défenses longitudinales. L’estran est composé par un platier calcaire et la zone connaît un processus érosif de faible ampleur au niveau de la falaise.

Cellule 2.4 - Pointe des Barres – fort de la Prée

Cette cellule est composée de falaises en faible recul et d’un estran rocheux.

Cellule 3.1 - Pointe des Baleines – Pointe de Grignon

Cette portion du littoral est composée essentiellement d’un cordon dunaire, à l’exception de la partie septentrionale fixée par des digues. Le bas de l’estran est constitué d'un large platier rocheux et le haut de l’estran est recouvert par une étroite bande sableuse au Sud des digues. Les processus érosifs sont intenses sur ce secteur avec un entraînement de sables vers le Sud.

Cellule 3.2 - Pointe de Grignon à la pointe de Chanchardon

Ce secteur de type sableux est segmenté par des épis et fixé par des enrochements au Nord et des digues maçonnées au Sud. Le bas de l’estran est un large platier rocheux et le haut de l’estran est recouvert par une étroite bande sableuse qui s’élargie à l’amont des épis. Les processus érosifs sont intenses sur ce secteur avec un entraînement des sables vers le Sud-Est.

Cellule 3.3 - Pointe de Chanchardon au Boutillon

Cette portion du littoral est fixée par des digues à l’exception du Martray où subsiste un mince cordon dunaire. A l’aval de la pointe de Chanchardon, le bas de l’estran est constitué d'un large platier rocheux et le haut de l’estran est recouvert par une étroite bande sableuse. A partir du Martray, l’estran est essentiellement sableux. Les processus érosifs sont intenses sur ce secteur avec un entraînement des sables vers le Sud-Est.

Cellule 3.4 - Boutillon à l’Anse du Jumeau

Ce secteur constitue le plus long cordon dunaire de l’Ile de Ré. Le bas de l’estran est constitué d'un large platier rocheux et le haut de l’estran est recouvert par une bande sableuse. La zone est globalement soumise à des processus érosifs très intenses et certains secteurs de La Couarde sur Mer ont été protégés par des enrochements (Le Moulin Brulé, Le Peu Ragot, La Pergola).

Cellule 3.5 - Anse du Jumeau à la Pointe des Chauveaux

Cette portion du littoral est caractérisée par une falaise calcaire en faible recul, prolongée par un large platier rocheux. L’estran est essentiellement composé de galets issus de l’érosion de la falaise.

Cellule 3.6 - Pointe des Chauveaux à Sablanceaux Sud

Ce secteur est essentiellement sableux, sauf dans le secteur de la pointe de Chauveaux constitué de falaises. La plage de Sablanceaux connaît un processus érosif important orienté vers la pointe de Sablanceaux qui s’engraisse.

Cellule 3.7 - Sablanceaux Nord

Cette portion du littoral est essentiellement sableuse et l’estran est sablo-vaseux. Ce secteur est stable à proximité du port de Rivedoux-Plage, et s’engraisse en allant vers la pointe de Sablanceaux qui est alimentée par les sables provenant de Sablanceaux Sud.

Cellule 3.8 - De Rivedoux au Fort de la Prée

Ce secteur est composé d’enrochements sur 800 m puis de falaises en faible recul. L’estran est essentiellement sablo-vaseux à proximité du port puis des affleurements rocheux apparaissent au Nord.