Erosion côtière

L’indicateur le plus utilisé pour quantifier l’érosion côtière est le recul du trait de côte défini comme le déplacement vers l'intérieur des terres de la limite entre le domaine marin et le domaine continental.

La notion de trait de côte diffère selon les usages et organismes :

  • Selon l’IFREMER (Institut Français de Recherche pour l'Exploitation de la MER), le trait de côte se définit comme la ligne qui marque la limite la plus extrême que peuvent atteindre les eaux marines, soit : l’extrémité du jet de rive lors des fortes tempêtes survenant aux plus hautes mers de vives eaux. Elle est définie par le bord de l’eau calme lors des plus hautes mers possibles.
  • Selon le SHOM (Service Hydrographique et Océanographique de la Marine), le trait de côte se définit comme la courbe de niveau à l'intersection de la terre et de la mer lors d'une marée haute (coefficient 120), avec des conditions météorologiques normales (pas de vent du large, pas de dépression atmosphérique susceptible d’élever le niveau de la mer). La position du trait côte (selon cette définition) est disponible librement sur le Géoportail de l’IGN, sous forme d'une couche de données supplémentaires que les utilisateurs peuvent afficher à leur guise.

Pour appréhender le recul du trait de côte, il est préférable de définir des indicateurs qui répondent à des critères géomorphologiques permettant de faciliter la cartographie des évolutions : pied de falaise dunaire, limite de végétation dunaire, rupture de pente topographique…

Le recul du trait de côte est la conséquence d'une perte de matériaux sous l'effet de l'érosion marine naturelle induite par les forces marines, combinée parfois à des actions continentales, ou anthropiques (sur-fréquentation, extraction, aménagements et ouvrages de protection, etc.). Les côtes basses meubles ainsi que les côtes à falaises peuvent ainsi reculer. Les côtes basses meubles présentent cependant une mobilité permanente et saisonnière pouvant se caractériser par des phases d'avancée et de recul.